COMMUNIQUES

Paris, le 26 mai 2023

LE GOUVERNEMENT S’ATTAQUE AUX FORETS DE PROTECTION ENCORE ET … TOUJOURS

Un projet de décret, mis en consultation jusqu’au 5 mai, menace le statut des forêts de protection. Pour faciliter le déclassement de ces forêts et y réaliser des projets « aussi dignes d’intérêt que la protection de la forêt »… Pour pouvoir autoriser défrichements, extractions de matériaux, infrastructures, aménagements agricoles, implantation de réseaux, extension de bâtiments… et toutes sortes de travaux jusqu’ici strictement interdits dans ces forêts. Les forêts de protection sont pourtant reconnues, par la loi, nécessaires au maintien des terres en montagne, à la défense contre les avalanches et contre le risque submersion. Sont aussi classées en forêt de protection les forêts situées en périphérie des grandes villes pour le bien- être des citoyens ou pour des raisons écologiques. Les forêts de protection ne représentent qu’1 % en surface des forêts françaises. En 2018 le gouvernement désigné par l’actuel Président avait déjà réduit ce statut de haute protection en décidant par décret de pouvoir autoriser la recherche et l’exploitation souterraine de gisements de gypse dans ces forêts. Mais pour ce gouvernement et les lobbies, ce n’est manifestement pas suffisant ! Par ce décret le Ministre de l’agriculture s’arrogerait purement et simplement le droit de décider seul du déclassement de parties de forêts de protection, prérogative jusque-là réservée au Conseil d’Etat. Drôle de conception de la répartition des pouvoirs ! Pour le SNUPFEN Solidaires, il s’agit d’une attaque grave contre la protection des forêts, donc des citoyens, des biens et au final contre l’intérêt général tout court. Pour cette raison, ce projet doit être immédiatement abandonné.

QUELLE FORET POUR NOS ENFANTS ?

Communiqué et contacts en pièce jointe.

COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICALE PUBLIC/PRIVE DE L’OFFICE NATIONAL DES FORETS 17 NOVEMBRE 2021

Ci-joint le communiqué de presse.

Ci-joint le communiqué de presse

La Direction Générale a décidé que ses personnels de terrain devaient reprendre les activités collectives en forêt à compter de ce jour mardi 14 avril. Depuis le début du confinement toutes ces activités collectives ont été suspendues pour protéger les personnels et lutter contre la propagation du virus COVID19.

Alors que le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai du fait d’une épidémie toujours active et des services de santé très surchargés,

Alors que dans leur grande majorité ces activités ne sont ni urgentes ni prioritaires mais sont pour certaines dangereuses comme les travaux avec tronçonneuse

Alors que les représentants du personnel de statut public et privé s’opposent dans leur grande majorité à cette reprise prématurée

La Direction générale de l’ONF a décidé de rassembler à nouveau ses personnels en forêt avec des consignes de sécurité difficiles à appliquer, sans eau courante et sans masque. Pour anticiper la fin du confinement et ainsi recommencer à vendre plus vite des travaux et du bois.

Par cette décision l’ONF fait prendre des risques aux personnels, à leur famille et plus largement à la santé publique pour des raisons totalement étrangères au service public et à l’intérêt général.

Les représentants du personnel appellent le Ministère de l’Agriculture tutelle de l’ONF à suspendre la décision de la Direction Générale.

Ci-dessous la page d’accueil facebook de l’ONF

Semaine après semaine, mois après mois, les arbitrages gouvernementaux tombent sur l’ONF.

En juin 2019, annonce de la filialisation de ses activités concurrentielles qui emploient environ 4 personnels sur 10. Filialisation, privatisation ça rime et souvent l’une précède l’autre…

Début janvier 2020, le nouveau Directeur Général annonce la poursuite des suppressions de postes. « Je ne vois pas pourquoi il faudrait sanctuariser l’emploi à l’ONF » a déclaré le nouveau défenseur en chef de l’Etablissement. 1 emploi sur 2 détruit en 35 ans : ce n’est pas suffisant ?

Et puis ce mercredi 22 janvier 2020 le Directeur Général de l’Office National des Forêts a annoncé la décision du gouvernement de faire réaliser par des salariés de droit privé toutes les missions confiées par la loi à l’ONF et jusque-là mises en œuvre par des fonctionnaires : missions de service public, de protection, de police administrative et judiciaire.

Le gouvernement envisage donc de présenter au Parlement en février une loi d’habilitation l’autorisant à modifier par ordonnance textes législatifs et règlementaires pour aller dans ce sens.

Par cette décision l’ONF se verrait empêché de protéger au quotidien et au niveau attendu le patrimoine forestier public car pour faire appliquer la loi en toute impartialité, le statut de fonctionnaire est bien mieux adapté que celui de salarié ce dernier, forcément plus exposé aux pressions qui peuvent s’exercer.

Il s’agît là d’un recul sans précédent qui en outre créerait toutes les conditions requises pour privatiser à terme la gestion des forêts publiques. Oubliés tous les beaux discours présidentiels sur la forêt bien commun et l’urgence climatique !!!

Vendredi 31 janvier les personnels de l’ONF se réuniront en Assemblées Générales pour analyser la situation et décider des suites à donner à ces décisions.

Contacts :

SNUPFEN Solidaires : Philippe CANAL 06 17 82 16 75

La CGT Forêt : Loukas BENARD 06 25 09 49 12

Génération Forêt UNSA : Corinne Larenaudie 06 88 41 83 12

SNTF-UNSA : Dominique PAQUET 06 09 31 21 60

C’est avec effroi que nous avons appris que l’un de nos collègues s’était donné la mort le vendredi 25 octobre 2019, dans sa maison forestière. Ce dernier travaillait au sein de l’unité territoriale de la Pointe.

Par respect pour ses proches et afin de recueillir de plus amples informations, nous avons préféré attendre avant de publier ce communiqué de presse.

Notre collègue garde forestier de 30 ans, père d’une petite fille de 6 ans, rencontrait des difficultés personnelles. Cependant, les raisons de son geste désespéré sont, selon nous, également en lien avec le milieu professionnel.

En effet, la direction de l’ONF choisit d’appliquer les directives gouvernementales de réduction du service public, au moyen d’une gestion du personnel dépourvue d’humanité, déconnectée des réalités de terrain et qui pousse certains personnels dans un désarroi profond.

Une alerte sur la situation du collectif de travail, dont faisait partie notre collègue, avait été réalisée auprès du Comité Hygiène Sécurité en avril 2019. Notre collègue était signataire de cette alerte. Cette dernière mettait en garde la direction sur la dégradation des conditions de travail et la détresse des personnels. La direction a choisi de ne pas répondre à cette alerte contrairement à ses obligations légales.

Face à ce silence, et sans volonté d’instrumentalisation, nous souhaitons dénoncer ici publiquement les dérives de notre direction :

 Pressions pour obliger les personnels à s’occuper de deux postes à la fois : leur poste, plus un poste maintenu vacant pour faire des économies. Ce fut le cas pour notre collègue qui venait tout juste d’arriver sur un nouveau poste.

 Pressions pour continuer à effectuer un service public constant malgré des effectifs en perpétuelle diminution

 Refus de recruter pour prendre en compte l’importante surcharge de travail due à la crise sanitaire Scolyte de l’Epicéa que notre collègue subissait de plein fouet comme tant d’autres.

 Gestion du personnel inhumaine et agressive : notre collègue, en difficulté personnelle connue, en partie, par la direction, a subi des pressions pour qu’il quitte la maison forestière qu’il habitait, suite à sa récente mutation.

Suite à ce drame, un Comité Hygiène et Sécurité (CHS) extraordinaire a été organisé le 06/11/19 à Nancy. Ce dernier a voté en faveur de la mise en place d’une enquête, qui aura notamment pour but de préciser les facteurs professionnels qui ont contribué à la dégradation des conditions de travail de notre collègue.

A l’ONF, près de 50 suicides en 15 ans : cela doit cesser !

Revenir en haut