Sur scène, le chercheur Christophe Dejours (1), le comédien Jean-Pierre Bodin et la musicienne Alexandrine Brisson s’interrogent :
Comment au sein de son travail permettre à la pensée de se remettre en marche pour reprendre la main sur l’aliénation ?
À partir de divers collectages : témoignages, pensées de chercheurs, paroles de poètes, musiques, images de forêt, nous suivrons le parcours d’un garde forestier.
Raconter ce qui traverse sa vie d’homme heureux au travail, qui, par la contrainte de nouvelles prescriptions de la part de sa hiérarchie, elle-même mue par la pensée néo libérale, va tenir tête à ces injonctions dont il sait qu’elles sont dangereuses pour la forêt et pour
les hommes et femmes qui y travaillent, et, au-delà, pour tous ceux qui utilisent la forêt.
Sa souffrance éthique le conduira à remettre en marche une autonomie de pensée, à partager cette expérience avec certains de ses pairs, pour créer de la coopération et développer du collectif.
Ils pourront alors ensemble entrer en résistance. Ce parcours, nullement singulier, servira d’appui pour expliquer les mécanismes qui traversent toutes corporations dans le monde du travail, réfléchir sur le « vivre ensemble » et, au-delà, poser la question de la démocratie retrouvée par le travail.
(1) Le SNUPFEN travaille depuis des années avec l’équipe de Christophe Dejours responsable de la chaire de psychodynamique du travail au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) : formations, expérimentations, contributions, échanges