Communiqué de presse : évolutions de l’ONF : la mission interministérielle a rendu son rapport

Lundi 22 juillet 2019

Evolutions de l’ONF La mission inter ministérielle a rendu son rapport : « On a réformé, ça ne marche pas … il faut réformer plus fort et plus vite »

Face à l’évidence, les inspecteurs des 4 Ministères (Agriculture, Environnement, Finances et Fonction publique) rejoignent globalement l’analyse portée par les représentants des personnels de l’ONF depuis de nombreuses années : Missions de l’ONF et commandes de l’Etat insuffisamment voire pas du tout financées, engagements de l’Etat non tenus, injonctions ministérielles contradictoires, recettes de bois en baisse constante, Contrat 2016-2020 et objectifs de récolte irréalistes, défaut de transparence sur la situation financière réelle de l’ONF … : tout y est ou presque.

Pour la mission, la récolte de bois ne peut plus financer gestion et protection de la forêt. Le modèle économique de l’ONF a donc vécu. Mais pour elle, pas question de rémunérer les services environnementaux rendus par la forêt (eau, air, CO2, protection, biodiversité ….) donc pas de nouveau modèle économique à l’horizon. La mission propose 2 mesures significatives (capitalisation, cotisation retraites) mais qui ne donneraient qu’un sursis à l’ONF.

Pour le reste la mission préconise les mêmes recettes éculées qui n’ont pas fonctionné : • La réduction des effectifs, des missions, de la qualité de gestion… avec l’abandon proposé de 500 000 ha de forêts et milieux naturels communaux pas assez productifs !!! • L’accélération de la privatisation : arrêt définitif des recrutements de fonctionnaires, filialisation d’activités réalisées par 40% du personnel, exclusion de la « société civile » du futur Conseil d’Administration, adoption d’une logique d’entreprise privée qui agît dans son intérêt propre … et tant pis pour l’intérêt général.

La mission envisage même de pouvoir confier l’élaboration de la politique forestière, jusque-là définie par le Parlement et l’Etat, à une nouvelle « agence des forêts publiques ». Après le désengagement financier, le désengagement tout court ?

Et puis il y a le changement climatique clairement abordé sans répondre aux questions posées : Quels besoins nouveaux en recherche, ingénierie, nouveaux métiers ? Pour des gestions de crise et des risques naturels en hausse, quels moyens humains pour quels financements ?

Quand le climat met de plus en plus à mal hommes et écosystèmes, le gouvernement répondra t il à ces questions cruciales ? Pérenniser le service public forestier, ce serait une très bonne idée.

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