« La forêt face aux changements climatiques : de la gestion productiviste à une sylviculture de l’écosystème »

Mardi 17 novembre 2009 — Dernier ajout jeudi 19 novembre 2009

Article paru dans le Courrier de l’environnement de l’INRA, numéro 57, juillet 2009. Mis en ligne avec l’aimable autorisation du Courrier.

Cet article fera certainement sourire les praticiens sur deux points.

1) Parler de sylviculture-science est prétentieux quand on sait que la pratique consiste en l’art de trouver localement un compromis entre tous les facteurs dont le contexte économique et la nécessaire pédagogie avec les décideurs ne sont pas les moindres. Mais sont-ils les seuls à l’avoir oublié ?

2) Ensuite l’objectif de forêt dense, étagée, mélangée au couvert permanent en laissera aussi certainement sceptiques compte tenu des forêts dont nous héritons et de l’expérience acquise en matière de catastrophes…

Cependant les critiques à l’encontre de toutes les écoles de pensées sont scientifiquement fondées et peuvent, paradoxalement, apporter ce qui manque le plus aux auteurs : un peu d’humilité.

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Vos témoignages

  • Chevalier Laurent 19 novembre 2009 09:05

    J’invite tous les forestiers à lire ce document, qui renvoie dos à dos les sylvicultures prônées par l’ONF et Pro Sylva comme étant essentiellement basée sur un objectif de commercialisation de la ressource.

    Le SNU, contrairement à la présentation critique qu’il en fait sur son site, ne peut me semble-t-il que s’associer à cette invitation à mettre tous les gestionnaires de la forêt autour d’une table pour définir en quoi consiste une gestion forestière de long terme respectueuse des écosystèmes.

    Evidemment il s’agit de chercheurs qui n’ont pas les deux mains et les deux pieds englués dans la boue de la gestion quotidienne de terrain mêlant les contraintes des différents usagers de la forêts, mais le mode de gestion proposé forme une vision cohérente et peut-être la seule en harmonie avec les valeurs de préservation des écosysèmes et de la biodiversité que nous défendons. Elle permet au moins de jouer le garde fou face aux perspectives délirantes de certains gestionnaires (du CRPF, de Roman Amat ancien DT Lorraine, ou de l’IDF) qui prônent l’introduction d’essences exotiques pour faire face aux changements climatiques.

    Leur critique virulente dénoncant l’hypocrisie de la conclusion du Grenelle de l’environnement « produire plus tout en préservant mieux » ne peut être qu’applaudie et leurs travaux méritent d’être encouragés !

    Reste la question sylvicole de la régénération du chêne dans une futaie étagée à couvert dense. Reste aussi la question économique du coût d’un tel mode de gestion, basé sur une présence accrue du technicien forestier et un mode d’exploitation plus parsemé et donc moins immédiatement rentable. Mais sur cette question le SNU a quelques suggestions de réponses qui font référence à la contribution de l’écosystème forestier dans l’assainissement de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons, au maintien du sol qui nous porte, et à l’existence d’une biodiversité riche, contribution qui mérite d’être reconnue et entretenue par un financement à l’échelle nationale, européenne et même mondiale. Reste donc à convaincre les politiques, ce qui n’est pas une mince affaire, mais est le sens de notre engagement.

    LC

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