Lu sous http://www.lexpress.fr
Le journal dévoile de nouveaux documents. Il veut prouver qu’Eric Woerth a été alerté du caractère erroné de l’estimation du prix de vente de l’hippodrome.
Le Canard Enchaîné persiste et signe. Eric Woerth
avait annoncé le 15 juillet dernier son intention de
déposer plainte pour diffamation contre l’hebdomadaire
satirique, qui affirmait que l’ancien ministre du budget avait vendu
l’hippodrome de Compiègne à "un prix
préférentiel et
sous-évalué". Cette parcelle de 57 hectares de la
forêt de Compiègne a été
cédée en mars 2010 pour 2,5 millions d’euros
à la Société des courses de
Compiègne.
Dès le 5 juillet, le journal affirmait que plusieurs
services de l’Etat avaient alerté Eric Woerth avant la vente
à propos de l’estimation du prix de vente. Il enfonce le
clou ce mercredi, en dévoilant l’origine et la teneur des
alertes.
Entre juillet 2009 et mars 2010, trois services de l’Etat
différents ont communiqué au ministre leurs
réserves concernant le prix de vente : l’Office National des
Forêts, le directeur général des
Finances publiques, et la Commission pour la transparence des
opérations immobilières de l’Etat. Selon ces
services, l’estimation de 2,5 millions d’euros est entre dix fois et
huit fois inférieur au prix réel de la parcelle.
A chaque fois, l’avertissement est resté lettre morte.
Le Canard Enchaîné rappelle que le 4 janvier
dernier, Eric Woerth avait déclaré au Figaro : "Ce
dossier m’a occupé six minutes, peut-être sept".
L’ancien ministre du Budget a été entendu pour la
première fois comme témoin dans cette affaire le
4 mai dernier.