Lu sur www.leprogres.fr
Albert Hilaire ne cache pas sa colère. Le président des communes forestières du Jura se joint au courroux de sa fédération nationale qui proteste contre « le démantèlement du régime forestier et du service public forestier ».
« Il est envisagé de mettre en concurrence l’office national des forêts et le privé », affirme Albert Hilaire. C’est une note à l’intention du ministre de l’Économie et des finances, rédigée par le Trésor public fin décembre, qui est à l’origine de l’inquiétude des communes forestières. Intitulée « Pistes de réforme de la politique forestière française », la note annonce des objectifs comme « le renforcement de la compétitivité » pour « rendre la politique forestière plus efficace ». Pour y parvenir, la synthèse implique une « refonte du régime forestier ». Elle induit aussi « une augmentation inacceptable des frais de garderie, multipliés par cinq », selon Albert Hilaire. La note soulève également la question de la délégation de la gestion à des prestataires privés par voie de concession. Suivant cette logique, l’ONF ne garderait « que les activités déficitaires dans son champ de compétences ». « ?Cette note revient donc à proposer la privatisation de l’un des derniers services publics en milieu rural et donc la suppression des emplois qui y sont liés ! », s’insurge la fédération nationale des communes forestières dans un communiqué.
Dans le Jura, comme ailleurs, c’est la disparition de « l’un des derniers services publics en milieu rural » qui est défendu.
Une situation qui compromet la signature du contrat Etat-ONF pour la période 2012-2016. Les ministères en charge de la forêt exige en effet « le maintient du régime forestier et le maintien d’un opérateur unique », en l’occurrence l’ONF, en préalable à toute négociation. Faute de quoi, « des actions plus marquantes seront menées ».
Eva Rodríguez