Pour Jean-Luc Dunoyer, directeur territorial de l’Office national des forêts de la région Alsace, les actions initiées durant la période 2000-2010 portent leurs fruits, qui se traduisent par cette série de chiffres.
Production. La forêt alsacienne est plus productive que la moyenne nationale : 250 m 3/hectare de bois contre 156 m 3 en France. La croissance annuelle des forêts est de 10,5 m 3/ha, contre 6,8 m 3 au plan national. La récolte annuelle de bois est inférieure à cette croissance.
Protection des espaces. 7,2 % des forêts publiques sont classées en site d’intérêt écologique en 2011 (1,4 % en 1999). La biodiversité y prime sur les autres fonctions de la forêt, favorisée par la présence d’arbres morts, à cavité et à lierre. Le volume de bois mort laissé volontairement a quadruplé en dix ans : 104 000 m 3 en 1999, 400 000 m 3 en 2009. Les très gros bois sont estimés à 14 m 3/ha en 2002.
Gestion forestière. 95 % des forêts communales et 99 % des forêts domaniales sont dotées de plans de gestion, pour vingt ans. 11,5 % des forêts publiques étaient traitées en futaie irrégulière en 2000, 22 % actuellement.
<font color="#ff0000">Observatoires écologiques
Certification forestière. Instaurée en 2002 en Alsace, la certification PEFC garantit au consommateur que le bois provient de récoltes forestières légales et respectueuses de l’environnement. En 2010, cette certification dépassait les trois-quarts de la surface forestière. L’Alsace est la première région française en terme de taux de certification.
Dégâts de gibier. Le taux reste élevé, sans variations sensibles sur 15 ans : 14 % dans le Haut-Rhin, 23 % dans le Bas-Rhin sur les semis. Des observatoires écologiques de l’équilibre faune-flore et l’ajustement des plans de chasse doivent être poursuivis.
Protection de la ressource en eau potable. Deux tiers des captages d’eau sont situés en forêt, avec des périmètres de protection. L’ONF et les communes n’utilisent plus que des biolubrifiants pour l’ensemble du matériel mécanique.