Bruno Le Maire demande une évaluation du climat social

Vendredi 22 juillet 2011

Lu sous http://www.acteurspublics.com

Alors que 4 agents de l’office national des forêts se sont suicidés depuis le 20 juin, le ministre de l’Agriculture appelle à un meilleur accompagnement des agents. Objectif : éviter les situations d’isolement.

Trop c’est trop. Après 4 suicides en un mois d’agents de l’Office national des forêts (ONF), dont le dernier est survenu le 19 juillet dans l’Allier, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, a demandé à Pascal Viné, le directeur de l’ONF, une évaluation du climat social.

Le ministre de l’Agriculture, qui s’est déclaré “sensible à la situation de chaque agent”, a souhaité que “l’ accompagnement personnel des agents soit renforcé, afin de mieux prendre en compte les difficultés de chacun, éviter les situations d’isolement et soutenir les agents les plus fragiles”, dans un communiqué publié dans la foulée de sa rencontre avec Pascal Viné.

Du côté du PS, on juge l’attitude du gouvernement “scandaleuse” et l’on met en cause les réductions d’effectifs. Pour Razzy Hammadi, en charge des questions de service public, le gouvernement “ignore volontairement les effets déterminants de la RGPP tels que la suppression d’un emploi sur cinq depuis dix ans, la dégradation sans précédent des conditions de travail ou bien encore l’annonce de la suppression de 700 postes d’ici 2016”. 

Convention d’objectifs

Hasard ou pas, l’annonce du quatrième suicide est intervenue mercredi, jour où le conseil d’administration de l’ONF examinait le contrat d’objectifs 2012-2016, qui prévoit plus de 600 nouvelles suppressions de postes, alors qu’en vingt-cinq ans, l’ONF a perdu le tiers de ses effectifs.

Mais la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a assuré que la nouvelle convention ONF-État donnait justement de la “visibilité sur cinq ans” à cet établissement public avec des “moyens pérennisés”. Elle a toutefois observé que les agents patrimoniaux travaillaient “dans des conditions particulières, qui sont des conditions d’une forme de solitude”. Elle a affirmé que “le suivi social de ces personnes avait été bien amélioré ces dernières années”.

“On sait bien que la question du suicide est une question humaine compliquée. Je n’ai pas de solution idéale, là tout de suite”, a-t-elle toutefois admis. Un prochain point est prévu avec la direction de l’ONF en septembre.

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