Bruno Le Maire opposé à une privatisation de l’Office national des forêts

Samedi 9 avril 2011

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http://www.romandie.com/infos/news2/110406155541.jgstfdgw.asp

PARIS - Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, s’est déclaré mercredi « défavorable » à la privatisation de l’Office national des forêts (ONF) lors d’un discours devant les professionnels du bois, réunis pour le lancement d’une campagne promotionnelle de la forêt française. « Je suis défavorable à la privatisation de l’ONF (…) Il n’y aura aucune privatisation, ni de l’ONF, ni des forêts communales », a assuré le ministre. « En retour, je compte sur l’ONF et sur les communes forestières pour assurer l’équilibre financier du +régime forestier+ », le dispositif via lequel l’ONF assure l’entretien des forêts publiques, domaniales (1,8 million d’hectares) et communales (2,7 millions d’ha). Ce dispositif doit être renégocié dans la révision du contrat d’objectifs de l’ONF pour la période 2012-2016. Les discussions doivent aboutir en juillet 2011. Syndicats et responsables politiques de l’opposition ont manifesté à plusieurs reprises leur opposition à une modification du statut de l’ONF en une société anonyme à capitaux publics, comme la Poste. « La volonté est de conserver le statut de l’ONF comme établissement public à caractère industriel et commercial », a-t-on souligné de source proche du dossier. Rappelant que la France détenait « le troisième patrimoine forestier d’Europe », M. Le Maire a souhaité que l’Hexagone « tire mieux parti » de ses forêts, pointant du doigt le déficit de la balance commerciale de 5,4 milliards d’euros de la filière bois française en 2009. Saluant une fois de plus la compétitivité de l’Allemagne, M. Le Maire a fait remarquer que celle-ci avait « exactement la même proportion de forêts que nous pour un territoire plus petit, et pourtant, la filière forêt bois allemande emploie 175.000 personnes de plus que nous (soit 600.000 en tout), et affiche une balance commerciale excédentaire ». « C’est la preuve que nous avons encore des progrès à faire », a souligné le ministre qui a proposé quelques pistes comme le développement de débouchés dans la construction et l’énergie. Il a aussi appelé à mettre fin « à la querelle de clocher entre producteurs et industriels, forêt privée et forêt publique, feuillus et résineux, ou entre régions ». « Je ne veux pas de séparatisme : toutes les forêts doivent travailler ensemble », a-t-il lancé. (©AFP / 06 avril 2011 17h55)

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